Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 005 Juin 2019

Case du fondateur de karangasso-sambla

Résumé
À la faveur de la politique agricole initiée par l’État de Côte d’Ivoire dans les années 1960, le couvert forestier du pays a subi une nette régression, entraînant une destruction considérable de biens culturels et naturels. Les départements d’Issia (centre-ouest de la Côte d’Ivoire) et de Toumodi (centre de la Côte d’Ivoire) deux zones d’intenses activités agricoles ne sont pas épargnées par ce fléau. Compte tenu de la dégradation accrue de l’environnement dans ces zones durant ces dernières décennies, plusieurs sites archéologiques sont en partie détruits.
L’objectif de cette étude est de montrer comment l’homme par ses actions, impacte négativement son environnement, notamment le patrimoine culturel, qui demeure une richesse inestimable pour les générations présentes et futures. Relativement à cet enjeu d’ordre patrimonial, nous avons adopté une approche pluridisciplinaire, faisant appel à des méthodes et techniques de recherches archéologiques et géographiques, à savoir la prospection pédestre, l’observation directe au sol, les relevés topographiques, la cartographie des sites, l’enregistrement et la collecte des données matérielles. À l’issue des travaux effectués sur le terrain, il ressort que sur 32 sites archéologiques identifiés et inventoriés, 24 sont menacés de disparition par quatre phénomènes bien identifiés : l’ampleur des travaux agricoles, l’exploitation minière illégale, les travaux d’aménagement du territoire et l’urbanisation.
Eu égard aux risques de destruction que les sites de ces zones encourent, nous proposons trois mesures qui pourraient contribuer à sauvegarder et protéger le patrimoine archéologique, à savoir : la nécessité d’intensifier les recherches archéologiques, l’institution d’une archéologie préventive et la sensibilisation de la population et des pouvoirs publics.

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RISH-JUIN-2019-DEF


Abstract
In favor of the agricultural policy initiated by the State of Côte d’Ivoire in the 1960s, the forest cover of the country has suffered a sharp regression, resulting in a sudden considerable destruction of cultural and natural property. The departments of Issia and Toumodi, two areas of intense agricultural activities are not spared by this scourge. Given the increased degradation of their environment in recent decades, many archaeological sites have been partially destroyed.


This study aims to show how man by his actions, negatively impacts his environment, including cultural heritage, which remains an invaluable wealth for present and future generations. With respect to this heritage issue, we have adopted a multidisciplinary approach, using methods and techniques of archaeological and geographical research, namely pedestrian prospecting, direct observation on the ground, topographic surveys, mapping of sites, recording and collecting material data.
At the end of the research, it appears that out of 32 archaeological sites identified and inventoried, 24 of them are threatened with extinction by four clearly identified phenomena: the scale of agricultural work, illegal mining, the works planning and urbanization. In view of the risks of destruction that these sites incur, we propose three measures that could contribute to safeguarding and protecting the archaeological heritage, namely: the need to intensify archaeological research, the establishment of a preventive archeology and the sensitization of population and public authorities.

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