Résumé
Cet article propose un éclairage nouveau sur l’identité véritable des Touaregs Maghcharen, ces nomades sahariens que les traditions historiques soudanaises présentent comme étant les fondateurs de la cité de Tombouctou. Il se trouve, en effet, que l’ethnonyme « Maghcharen » qui sert à les désigner n’est pas leur véritable nom. Ces derniers s’appelleraient, en réalité, Kel Azawad. Ils sont une tawšit touarègue appartenant au groupe des Messoufa, eux-mêmes, issus, de la grande confédération berbère des Sanhadja qui a essaimé dans le Maghreb et le Sahara, au lendemain des invasions arabes de l’Afrique du Nord, au VIIe siècle.
Mots- clés : Touareg– Tawšit– Identité– Azawad– Sanhadja.

Télécharger le fichier

Abstract
This article sheds new light on the true identity of the Tuareg Maghsharan, the saharan nomads whom sudanese historical traditions present as the founders of Timbuktu. It turns out that the ethnonym ‘Maghsharan’ used to designate them is not their real name. They are, in fact, called Kel Azawad. They are a tuareg Tawsit belonging to the group of Massufa, themselves, descended from the great berber confederation of the Sanhadja, which spread throughout the Maghreb and the Sahara after the arab invasions of North Africa, in the 7th century.
Keywords : Tuareg – Tawsit, Identity– Azawad– Sanhadja.

Résumé
Byzance, territoire situé entre l’Europe et l’Asie est d’obédience orthodoxe. Constantinople est connue par les voyageurs en général en raison de ses activités commerciales et de ses richesses profanes et religieuses inestimables pour certains. Les croisés de la quatrième croisade pour des raisons politiques se retrouvent à Byzance et non à Jérusalem. Devenus maitres de la ville, les chevaliers francs s’emparent des biens de la ville chrétienne. Les trésors profanes et religieux de Byzance deviennent leur butin de guerre. Cette ville aiguise leur convoitise.
Mots- clés : Constantinople- Chevaliers- Richesses- Guerre- Butin.

Abstract
Byzantium, a territory located between Europe and Asia, is Orthodox. Constantinople is known to travellers in general because of its commercial activities and its secular and religious riches, which were invaluable to some. The crusaders of the Fourth Crusade, for political reasons, ended up in Constantinople and not in Jerusalem. Having become masters of the city, the Frankish knights seized the goods of the Christian city. The profane and religious treasures of Byzantium became their war booty. This city whets their appetite.
Keywords : Constantinople- Knights- Wealth- War- Booly.

Résumé
Des investigations archéologiques menées dans la commune de Dassa
révèlent l’existence de nombreux sites paléo sidérurgiques. Ces témoins
archéologiques sont constitués d’anciennes mines de fer et d’ateliers de forge et de réduction du minerai de fer. Ils constituent à n’en pas douter des preuves tangibles du développement de la sidérurgie directe à l’époque précoloniale de cette localité du Burkina Faso. Les anciens métallurgistes constitués de Kurumba, Sana, Lyéla et Moose ont mis en place au moins quatre techniques pour produire le fer. De ce fait, la problématique de la présente réflexion s’articule autour des caractéristiques des différentes traditions techniques mises au jour ainsi que leur chronologie. Pour
répondre à cette problématique, l’objectif visé est l’étude détaillée des différents types de fourneaux et les déchets sidérurgiques associés. Pour ce faire, nous avons adopté une méthodologie qui a consisté à réaliser des investigations archéologiques (prospections et sondages) sur des ateliers de réduction et des enquêtes orales auprès des anciens métallurgistes de Dassa qui ont vu fonctionné les derniers fourneaux.
Mots-clés : Fourneaux – Atelier – Fer– Dassa – Burkina Faso.

Abstract
Archaeological investigations carried out in the town of Dassa reveal the
existence of numerous paleo iron and steel sites. These archaeological witnesses are made up of old iron mines and workshops for forging and reducing iron ore.
They undoubtedly constitute tangible proof of the development of the direct steel14Rev.Ivoir. Sci. Hist N0 11 JUIN 2022 ISSN 2520-9310 industry in the precolonial period of this locality in Burkina Faso. The ancient metallurgists consisting of Kurumba, Sana, Lyéla and Moose set up at least four
techniques to produce iron. As a result, the problem of this reflection revolves around the characteristics of the different technical traditions brought to light as well as their chronology. To answer this problem, the objective is the detailed study of the different types of furnaces and the associated iron and steel waste. To do this, we have adopted a methodology which consisted in carrying out archaeological investigations (prospecting and surveys) on reduction workshops and oral surveys of former Dassa metallurgists who saw the last furnaces in operation.
Keywords: Furnaces– Workshop– Iron– Dassa– Burkina Faso.

Résumé
Kona-Asokore est un clan issu du groupe Akan. Il est à l’origine de la fondation des chefferies Bantama, Kwatwoma et Mireku, établies respectivement aux pays Ashanti, Bron Djaïman et Domaa. Les bâtisseurs de ces trois chefferies vivaient à l’origine sur un même site à Bantama dans l’aire pré-ashanti et collaboraient avec les migrants Bron. Les guerres politico-militaires qui opposent les fondateurs des royaumes Ashanti, Bron Djaïman et Domaa affectent l’unité politique et la cohésion sociale des Kona-Asokore. Ainsi ceux-ci s’établissent sur trois espaces différents. La présente étude se veut un éclairage sur les raisons de la rupture politique intervenue entre les membres d’un même matriclan Kona-Asokore suscitée par la confrontation politico-militaire entre les Ashanti et les Bron. Une fois intégrés au pays de leur choix politique les Kona-Asokore prêtent serments d’allégeance, contractent des pactes d’alliance politique, culturelle et exercent des fonctions politiques, militaires et culturelles. L’objectif visé par l’étude est de montrer l’appartenance des dirigeants des chefferies Bantama, Kwatwoma et Mireku à un même matriclan et l’enjeu qu’ils représentent dans les relations politiques entre l’Ashanti, les Bron Djaïman et Domaa.
Mots- clés : Relations politiques – Kona-Asokor – Bron – Ashant – Bantama, Kwatwoma, Mireku.

Abstract
Kona-Asokore is a clan from the Akan group. It was the founder of the Bantama, Kwatwoma and Mireku chieftaincies, which were established in Ashanti, Djaïman and Domaa countries respectively. The builders of these three chieftaincies originally lived on the same site at Bantama in the pre-Ashanti area and collaborated with the Bron. The politico-military wars between the founders of the Ashanti, Bron Djaïman and Domaa kingdoms affected the political unity and social cohesion of the Kona-Asokore. Thus, these are established in three different spaces. The present study aims to shed light on the reasons for the political rupture between the members of the same Kona-Asokore matriclan caused by the politico-military confrontation
between the Ashanti and Bron. Once integrated into the country of their choice, the Kona-Asokore take oaths of allegiance, enter into political and cultural alliances and perform political, military and cultural functions. The aim of the study is to show that the leaders of the Bantama, Kwatwoma and Mireku chieftaincies belong to the same matriclan and that they represent a stake in the political relations between the Ashanti, Bron Djaïman and Domaa.
Keywords: Political relations – Kona-Asokore – Bron – Ashanti – Bantama, Kwatwoma, Mireku

Résumé
Cet article analyse la place de l’Islam dans la légitimation du pouvoir au XIIème siècle au Soudan Occidental, en particulier dans l’Empire du Ghana après la conquête almoravide. Aborder la question de la légitimation du pouvoir reste un sujet très sensible et controversé, surtout lorsqu’il est mis en relation avec la religion. Ce constat est également perçu dans le Bilad al-Sudan lorsque les élites soudanaises créent un nouveau discours centré sur de nouveaux modes de légitimation du pouvoir. Pour cette élite politique fortement influencée par l’idéologie malékite, le nasab, la khutba et la pratique de la guerre sainte apparaissent comme les vecteurs essentiels de la légitimité politique des souverains.
Mots-clés : Islam – Soudan Occidenta – Légitimation – Ghana – Nasab – Khutba.

Abstract
This article analyzes the place of Islam in the legitimization of power in the 12th century in Western Sudan, particularly in the Empire of Ghana after the Almoravid conquest. Dealing with the question of the legitimation of power remains a very sensitive and controversial subject, especially when it is related to religion. This observation is also seen in the Bilad al-Sudan when the Sudanese elites create a new discourse centered on new modes of legitimizing power. For this political elite strongly influenced by the Maliki ideology, the nasab, the khutba and the practice of holy war appear as the essential vectors of the political legitimacy of the sovereigns.
Keywords : Islam – Western Sudan – Legitimation – Ghana – Nasab – Khutba.

Résumé

Les relations internationales durant la première moitié du Moyen Age ont été marquées par de nombreux affrontements entre la Gaule et l’émirat omeyyade qui s’installait à Cordoue en Espagne. En effet, pour faire face aux incursions musulmanes sur son territoire, Pepin-le-Bref n’a pas hésité à s’allier aux Abbassides, ennemis des Omeyyades. Ainsi, les Carolingiens, représentants de la chrétienté occidentale, s’allièrent aux Abbassides, détenteur du califat dans le monde musulman. Cette alliance « contre nature », se solda par de nombreuses ambassades que Carolingiens et Abbassides échangèrent au détriment des Omeyyades, représentants de l’Islam en Occident. Entre 750 et 814, les différents souverains s’attelèrent à la faire prospérer et à afficher leur alliance.

Abstract

International relations during the first half of the Middle Ages were marked by numerous clashes between La Gaul and the Umayyad emirate that was settling in Cordoba, Spain. Indeed, in order to cope with the Muslim incursions on its territory, Pepin-le-Bref did not hesitate to ally the Abbasids, enemies of the Umayyads. Thus, the Carolingians, representatives of Western Christendom, allied themselves with the Abbasids, holder of the Caliphate in the Muslim world. This « unnatural » alliance resulted in numerous embassies which the Carolingians and Abbasids exchanged to the detriment of the Umayyads, representatives of Islam in the West. Between 750 and 814, the various rulers set about making their alliance prosper and display their alliance.

Résumé

L’histoire de l’esclavage domestique demeure un sujet tabou dans la société baoulé. Cette histoire est connue, mais personne n’en parle publiquement. Ce mutisme autour de l’histoire de cette pratique ancienne révèle très vite les difficultés qui attendent le chercheur sur cette question, car en réalité, les stigmates de ce phénomène ancien demeurent vivaces dans la société. Son histoire perturbe. Les populations se gardent donc d’en parler n’importe comment. L’objectif visé dans cette étude est de proposer une méthode appropriée pour « perforer » ce mur quasi-inaccessible de l’histoire de l’esclavage en pays baoulé. Celle qui est préconisée dans cet article est basée sur une expérience vécue en pays ayaou sous-groupe Baoulé. Il ressort de cette expérience qu’une bonne enquête orale menée sur l’histoire de l’esclavage intérieur en pays baoulé doit être guidée par la discrétion. Ainsi, l’enquête privée et l’enquête circonstancielle sont les plus efficaces dans cette aventure dans cette société. Les dons aux informateurs comme sources de motivation à s’ouvrir à l’enquêteur sont également conseillés.

Abstract

The history of domestic slavery remains a taboo subject in Baoulé society. This story is known, but nobody talks about it publicly. This silence around the history of this ancient practice quickly reveals the difficulties awaiting the researcher on this question, because in reality, the stigma of this ancient phenomenon remains alive in society. Its history disturbs. People are therefore careful not to talk about it anyhow. The objective of this study is to propose an appropriate method to « puncture » this almost inaccessible wall in the history of slavery in Baoulé country. The one recommended in this article is based on an experience lived in the Ayaou Baoulé sub-country. It emerges from this experience that a good oral inquiry into the history of internal slavery in the Baoulé country must be guided by discretion. Thus, the private investigation and the circumstantial investigation are the most effective in this adventure in Baoulé country. Donations to informants as a motivation to open up to the investigator are also advised.